– accessoire facultatif mais décoratif: un chapeau de feutre de gardian Tour de jeu: L’un après l’autre, les cavaliers s’emparent de l’aiguillette et effectuent le tour de l’arène en galopant, la bride dans une main et la lance dans l’autre. Arrivés devant l’anneau placé au bout du poteau, ils visent son centre, sans diminuer leur allure. S’ils visent bien, à leur passage, l’aiguillette décrochera l’anneau. Une tâche impossible sans une immense précision! Attention, il n’est jamais question de lancer l’aiguillette! Ce n’est pas une fléchette. Le jeu du bouquet Il s’agit d’un duel entre deux gardians. Le premier brandit un bouquet, et est pris en chasse par le second, qui doit tâcher de le lui arracher. Photo ci-contre Voir ces deux-là à l’œuvre est une preuve fantastique de leur maîtrise dans la conduite de leurs chevaux. Les sabots, sans s’emmêler, alignent feintes et demi-tours, bifurquent à angle aigu en faisant voler la poussière. Rappelons que le gardian au chapeau, Vincent, aussi responsable de la manade, tient la bride d’une main! C’est l’épreuve équestre la plus impressionnante que j’ai vue ce soir-là! Il n’y a qu’à regarder la photo ci-dessous: les destriers semblent à la verticale, mais elle a volontairement été prise de travers. Comparez les pattes de chevaux à l’arrêt, pour voir… Vous êtes pris de vertige? En savoir plus sur http://www.yapaslefeuaulac.ch/jeux-traditionnels-camarguais/#6Z3Rzmg9Ysby7SCy.99 Le jeu de l’orange L’un après l’autre, les gardians font le tour de l’arène en attrapant les oranges dans la main de plusieurs volontaires arrachées de force aux gradins. Elles sont un peu inquiètes. Bon, les oranges, ici, sont remplacées par des balles de couleur orange, pour éviter de couvrir le public de jus! En savoir plus sur http://www.yapaslefeuaulac.ch/jeux-traditionnels-camarguais/#6Z3Rzmg9Ysby7SCy.99 Le jeu de la chaise C’est la dernière épreuve dont je veux vous parler aujourd’hui. Vous connaissez le principe des chaises musicales, bien sûr. Ici, c’est pareil… mais à cheval! Il faut être rapide lorsque la musique se tait, trotter vers une chaise libre et être prompt à mettre pied à terre et cul sur la chaise… Oui, évidemment, ce n’est pas le cheval qui s’assoit! Ce sont de fiers camarguais, pas des éléphants du cirque Knie, le plus célèbre chapiteau suisse! (quoique, cette petite vidéo prouve que leurs pachydermes ne sont pas si dociles) En savoir plus sur http://www.yapaslefeuaulac.ch/jeux-traditionnels-camarguais/#6Z3Rzmg9Ysby7SCy.99 Une ferrade est l'action de marquer au fer rouge les taureaux ou les chevaux, spécialement en Camargue et en Petite Camargue. Le but est de marquer des jeunes bêtes d'un an au fer rouge afin de les rattacher à une manade. Ce marquage se fait la fin du printemps. Outre ses gardians, le manadier y convie ses amis, et c’est l'occasion d'une fête. Après que les anoubles ont été séparés du troupeau et conduit au galop vers le lieu du marquage, un gardian, d'un coup de trident sur la hanche, fait tomber l'animal qui est alors bloqué par les invités. L'anouble est alors escoussuré, entailles faites sur les oreilles, puis marqué au fer rouge sur la cuisse avec la marque de son propriétaire1. L'abrivado est un mot provençal signifiant « élan, hâte »1, noté abrivada (norme classique) ou abrivado (norme mistralienne), qui désignait jadis la conduite des taureaux depuis les pâturages jusqu'aux arènes sous la surveillance de gardians. La bandido (du provençal bandir ou fòrabandir, « expulser » les taureaux), désignait le retour des taureaux des arènes aux pâturages. De nos jours, chacun de ces termes désigne une tradition taurine provençale et languedocienne consistant à simuler ces transferts de taureaux en les lâchant dans les rues fermées d’une ville ou d’un village. Encierro est un terme espagnol signifiant littéralement « enfermement » et désignant soit l'enfermement des taureaux aux corrales, soit un lot de taureaux destiné à la corrida, soit le trajet des taureaux des corrales aux arènes.Dans les villes et villages des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, du Gard et de l'Hérault, les encierros sont en fait des lâchers de taureaux de Camargue sur un parcours clos, dans une rue fermée à ses deux extrémités par des charrettes et des barrières, ou sur une place publique dont les accès sont fermés de la même manière. Ces spectacles n'impliquent pas de cavaliers (au contraire de l'abrivado et de la bandido) : les villageois à pied excitent les taureaux et leur échappent en se réfugiant sur des ballots de paille ou derrière les barrières. La bandido est un mot provençal (du provençal bandir ou fòrabandir, « expulser » les taureaux) qui désignait initialement le retour des taureaux des arènes vers les pâturages (l'abrivado désignant le transfert des pâturages vers les arènes). Depuis le xxe siècle, ce terme désigne une tradition taurine provençale et languedocienne consistant à simuler dans les rues fermées d’une ville ou d’un village le retour des taureaux des arènes au pré. Une gaze, c’est le gué d’une rivière ou d’un étang du latin vada qui a donné le français gué. Aujourd’hui, une gaze désigne non seulement les endroits peu profonds pouvant être franchis à gué mais aussi, par extension, les traversées de taureaux ou chevaux