Des Hommes, une histoire, des traditions et des valeurs,



Le Marquis Folco de BARONCELLI
  • Date: 01 novembre 1869
  • 15 décembre 1943
  • Membre Fondateur de la NACIOUN GARDIANO
Henry AUBANEL
  • Date: 12 juin 1911
  • 2 novembre 1998
  • Manadier et Poëte
Pierre AUBANEL
  • Le Marquis de Baroncelli
  • Date: 26 mars 1938
  • 2 novembre 1886
  • Manadier et Photographe

Folco de BARONCELLI

Folco de Baroncelli a contribué à transformer la Camargue, jusque là étendue sauvage et désolée, en une nature ordonnée et apprivoisée, Baroncelli est, pour la Camargue, le génie des lieux.

Famille et jeunesse

Folco de Baroncelli-Javon est né à Aix-en-Provence1, mais sera baptisé à Avignon où demeurent ses parents. Il descend d'une vieille famille florentine installée en Provence depuis le xve siècle dans le palais de Baroncelli en AVIGNON, appelé « palais du Roure ». Celui qui devait devenir gentilhomme-gardian appartient par son père, Marie-Lucien-Gabriel-Folco de Baroncelli-Javon, à une très vieille famille toscane, de tradition gibeline, qui possède depuis le début du XVIe siècle le marquisat et le château de Javon, dans le diocèse de Carpentras. La famille, quoique aristocratique, parle le provençal, véritable hérésie à l'époque où cette langue ne peut être que celle du peuple. Il est le frère du célèbre cinéaste Jacques de Baroncelli et de Marguerite de Baroncelli-Javon qui reine du Félibrige sous le capouliérat (la présidence) de Mistral et épouse du peintre postimpressionniste Georges Dufrénoy.

Il passe son enfance au château de Bellecôste près de Nîmes où il fait ses études. Nîmes ville taurine et capitale des félibres; il y rencontre Roumanille et, en 1889, Mistral. Dès 1890, il publie en provençal un premier ouvrage, Babali, et, l'année suivante, il fonde avec Mistral le journal L'Aiòli, avant d'être appelé au service militaire.


Le mas de l'Amarée

En 1895, lou Marqués (le Marquis), comme on l'appelle désormais, se rend en Camargue et monte une manade, la Manado Santenco (la Manade saintine), aux Saintes-Maries-de-la-Mer. AQuparavant, le 7 février 1895, il avait épousé Henriette Constantin, fille d'Henri Constantin, propriétaire à Châteauneuf-du-Pape; il aura trois filles, mais sa femme supportera mal le climat camarguais et leur vie commune sera épisodique. le 30 juillet 1899, il s'installe définitivement aux Saintes, au mas de l'Amarée, comme locataire du propriétaire d'alors, monsieur Allègre.

En 1905, il fait connaissance de Joe Hamman, l'un des créateurs du western à la française, puis, en octobre de la même année, de Buffalo Bill à l'occasion d'une représentation de la troupe américaine à Nîmes. Il noue une relation d'amitié avec ce dernier, il propose les services de ses gardians qui participent avec les Indiens et les cows-boys aux spectacles de Buffalo Bill, puis à partir de 1909 met à disposition d'Hamman ses gardians et ses taureaux pour des films tournés en Camargue.

En septembre 1907, les crues liées aux orages du 27 de ce mois noient une partie de sa manade.

En mai 1908, il rencontre à Arles Jules Charles-Roux et Jeanne de Flandreysy à l'occasion du tournage de la première version cinématographique de Mireille. Cette rencontre avec Jeanne de Flandreysy, déjà aperçue quatre ans plus tôt à Valence, le marque à jamais. Il tombe amoureux de cette belle mais très indépendante femme, véritable égérie provençale. Leur relation amoureuse fut brève, leur amitié dura jusqu'à la mort du marquis.


En attente de la ferrade au Mas de l'Amarée.

Ferrade sous la supervision du marquis de Baroncelli-Javon. Dès le début du xxe siècle, le marquis s'attelle avec d'autres à la reconquête de la pure race Camargue, tout comme il participe activement à la codification de la course camarguaise naissante. La sélection draconienne qu'il opère est récompensée par son taureau Prouvenço, historique cocardier qui déchaîne les foules, baptisé ainsi autant pour ses qualités esthétiques que ses aptitudes combatives.

La Naciouin gardiano devant l'église Saint-Pierre d'Avignon. Le 16 septembre 1909, il crée la Nacioun gardiano11 (la « Nation gardiane »), qui a pour objectif de défendre et maintenir les traditions camarguaises.

Mobilisé, il est profondément affecté par les carnages de la guerre de 1914-1918 et, à la suite de propos anti-militaristes qui auraient pu lui valoir le peloton d'exécution, il est interné au fort de Peccais.

À la fin de la Guerre et plus précisément le 18 avril 1918, Jeanne de Flandreysy, associée à son père Étienne Mellier, rachète le palais du Roure12, sauvant ainsi le marquis d'une première ruine. Ce palais, maison historique et familiale des Baroncelli, avait été mis en vente au cours de l'été 1907 puis vendu le 15 mai 1909 à la société Immobilière de Vaucluse13 qui en avait dispersé la plupart des trésors, dont de superbes boiseries. C'est à cette époque que Jeanne de Flandreysy l'incite à écrire.

Le 17 octobre 1921, à Nîmes, il conduit la « Levée des Tridents », à la tête de la Nacioun gardiano et en compagnie de son ami Bernard de Montaut-Manse, pour protester contre l'interdiction des corridas14. Il s'agit d'un défilé pacifique comme le montrent les anciennes photographies15. Bernard de Montaut-Manse réussit à faire débouter la SPA de son action en justice contre les corridas à Nîmes16.

En 1924, il demande à Hermann Paul de concevoir et dessiner la croix camarguaise qui symbolise la Nacioun gardiano. La croix originelle est réalisée par Joseph Barbanson, forgeron aux Saintes-Maries-de-la-Mer et inaugurée le 7 juillet 1926 sur un terre-plein de l'ancienne sortie sud-est de la cité camarguaise 17.


Mas du Simbèu dans les années 1930.

Toutefois, les problèmes financiers s'accumulent et en 1930, désargenté, il doit quitter le mas de l'Amarée dont il n'est que locataire. Les Saintois se cotisent alors et lui offrent un terrain sur lequel il construit une réplique du mas de l'Amarée, le mas du Simbèu (littéralement « signe », « enseigne », « point de mire », nom donné au vieux taureau, chef du troupeau) 18; le 1er octobre 1931 à minuit, il quitte l'Amarée pour le Simbèu.

Dans les années 1930, il dénonce le projet d'assèchement du Vaccarès, se bat pour la création d'une réserve en faisant valoir l'importance à venir du tourisme et manifeste pour le maintien des courses camarguaises19. Il témoigne aussi en faveur du maire communiste des Saintes-Maries-de-la-Mer, Esprit Pioch 20, et prend parti dans la guerre d'Espagne pour les Républicains espagnols. Il soutient également les gitans et leur pèlerinage. À sa demande, l'Archevêque d'Aix, Monseigneur Roques, tolère que la statue de Sara, patronne des gitans, soit amenée jusqu'à la mer, ce qui est réalisé, pour la première fois, le 25 mai 1935. Toutefois, ce n'est qu'à partir de 1953 que des prêtres participeront à cette procession.


«Le crépuscule du Marquis»

La fin des années 1930 n'est pas très heureuse pour le marquis. En février 1935, il tombe gravement malade puis est très affecté par le décès de son épouse, survenu le 8 août 1936. En 1938, à nouveau gravement malade, il est transporté d'urgence au centre médical de Nîmes. Et à la veille de la guerre, en février 1939, c'est la fin de sa manade. En 1940, il proteste auprès de Daladier après des manœuvres de tirs d'avions dans le Vaccarès.

La guerre 1939-1945 lui sera en quelque sorte fatale. Lors de leur arrivée en zone libre en 1942, les Allemands s'installent, dès le 16 novembre 1942, dans son mas du Simbèu, réquisitionné en janvier 1943. Finalement, le 17 février, le marquis de Baroncelli en est expulsé et s'installe dans le village même des Saintes, chez sa fille (place Saint-Pierre). Affaibli par la maladie et terriblement attristé, il reçoit l'extrême onction et meurt le 15 décembre, peu avant 13 heures, à Avignon21.


Tombeau

Tombeau du marquis de Baroncelli à l'emplacement de son mas lou Simbèu aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Son mas Lou Simbèu est détruit à l'explosif en 1944 par les troupes allemandes lorsqu'elles quittent le pays. Il n'aura duré que 13 ans. Le 21 juillet 1951, les cendres du Marqués sont transférées dans un tombeau à l'endroit même où se trouvait le mas du Simbèu mais son cœur est placé dans la chapelle de ses ancêtres, au palais du Roure, ancien hôtel de Baroncelli-Javon21. Lors de ce transfert, alors que le convoi funèbre longe les prés, les taureaux de son ancienne manade se regroupent et suivent lentement le cortège, comme accompagnant leur maître une dernière fois. Ainsi, selon sa volonté :

lorsque je serai mort, quand le temps sera venu, amenez mon corps dans la terre du Simbèu, ma tête posée au foyer de ma vie, mon corps tourné vers l'église des Saintes, c'est ici que je veux dormir, le marquis repose sur les lieux de son dernier mas. On peut se rendre sur sa tombe, qui est d'une grande sobriété.


Legs

Selon le professeur américain Robert Zaretsky, Folco de Baroncelli a contribué à transformer la Camargue, jusque là étendue sauvage et désolée, en une nature ordonnée et apprivoisée, devenue parc naturel et l'une des destinations de vacances les plus courues. À l'instar de Claude François Denecourt, l'« inventeur » de la forêt de Fontainebleau, Baroncelli est, pour la Camargue, le génie des lieux. Et d'ajouter : poète médiocre devenu manadier, révolutionnaire indécis devenu homme de spectacle, régionaliste mué en bricoleur de l'histoire et du folklore camarguais, Baroncelli a participé à la création de la France moderne.

Henry AUBANEL

Henry AUBANEL, né en 1911,

Epousa la troisème fille du Marquis Folco de BARONCELLI...

Pierre AUBANEL

Pierre AUBANEL, né en 1938, est le fils d’Henry AUBANEL et de Frédérique De Baroncelli, 3ème fille du marquis Folco de Baroncelli. Il débuta le travail de

manadier à Gallician, à l’âge de seize ans, aux cotés de son père.

Pierre AUBANEL quitta le toit paternel pour créer sa propre manade en 1968 à Saint-Gilles. Associé à Michel BAUX où il lui racheta des bêtes Michel Beaux (duquel il se sépara en 1977 pour continuer seul). Son père tentera en vain de le dissuader d'exercer le métier de manadier comme lui même et son grand-père, lui déclarant: «Mon petit, il n’y a pas d’argent à gagner dans les taureaux. Ton grand-père s’est ruiné, moi, je ne gagne pas ma vie. Ne fais pas ce métier, c’est un métier de fou!»

Pierre AUBANEL, dévoré par la passion ne tint aucun compte de ses avertissements.Avec l'élevage de taureaux destinés à la course camarguaise, la manade se consacre aux abrivados-bandidos dans lesquelles Pierre Aubanel a toujours mené en abrivado, du temps où les camions n’existaient pas…

Pierre AUBANEL est un passionné de photographie. Cette passion est naît dés l’âge de 14 ans, lors de ses sorties à cheval avec son père. La Camargue et ses paysages le passionnait tant qu’il voulait les fixer à jamais

Pierre AUBANEL est maintenant l'auteur d'un trés grand nombre de photos retraçant toute sa vie à cheval, au milieu des taureaux ainsi que celle de la vie de la camargue, il a fait de nombreuses expositions dans toute l'Europe et aux Etats-Unis, il participa et gagnat en 1993 un concours de photos pour la diffusion d’un timbre poste sur le cheval Camargue; Il tient aussi des conférences sur l'histoire et la vie en Camargue et l’activité bouvine qui s’y pratique.


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